Pèlerins de l’Espérance et Artisans de la Paix : la Vie Consacrée conclut le Jubilé à la Porte Sainte de Saint-Paul-hors-les-Murs.

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Le chemin jubilaire de la Vie Consacrée a atteint son dernier jour, les participants se sont rassemblés autour du deuxième thème central des rencontres : LA PAIX.

Après avoir médité sur l’espérance la veille, les consacrés se sont réunis dans l’Aula Paul VI pour relever l’un des défis les plus urgents de notre époque : Comment devenir artisans de paix dans un monde déchiré par les conflits?

La journée a débuté par une célébration eucharistique présidée par le cardinal Ángel F. Artime, Pro-Préfet du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique.

Et dans son homélie, il a exhorté les consacrés à être des « prophètes de l’espérance » et des « porteurs d’eau vive » tout en soulignant que la véritable fécondité de la vie consacrée naît de l’écoute et de la garde de la Parole de Dieu, à l’exemple de Marie.

Faisant allusion à saint Jean XXIII, à l’occasion de l’anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le cardinal a invité les consacrés non seulement à écouter l’Esprit avec simplicité et courage, mais aussi à faire de la bonté un langage universel et à rester libres et obéissants.

La matinée s’est poursuivie avec une réflexion sur la paix, proposée par Sœur Teresa Maya, CCVI, ancienne présidente de la Conférence des Supérieures Majeures (LCWR). Cette réflexion a été ponctuée de chants, danses et vidéos. Tout au long de sa réflexion la sœur a encouragé les consacrés à devenir des bâtisseurs actifs de paix – Shalom – à travers une rencontre authentique avec la réalité, en particulier avec les pauvres et les marginalisés, à l’exemple de saint François d’Assise.

Elle a aussi souligné que la paix n’est pas l’absence de conflit, mais un don spirituel qui exige une réconciliation constante, une mémoire historique, et une spiritualité capable de reconnaître ses propres fragilités.

Dans des sociétés polarisées, les consacrés sont donc appelés à créer des écosystèmes de paix à travers des réseaux interculturels et interreligieux tout en transformant leurs communautés en laboratoires de non-violence, témoins de la possibilité d’un monde différent, selon la vision du Royaume de Dieu.

En ce qui concerne la session de l’après-midi, elle avait débuté dans l’Aula Paul VI avec un atelier sur les techniques de médiation et de gestion des conflits, animé par l’équipe du Père David McCallum, SJ, directeur du programme Discerning Leadership et membre de la Commission Méthodologique du Secrétariat du Synode.

Cet atelier a été un moment précieux de partage et d’apprentissage pratique, visant à renforcer la capacité à construire la paix dans ses propres communautés et contextes.

Les participants ont été invités à élargir leur palette de styles de gestion des conflits, à cultiver une culture de l’écoute, et à acquérir des compétences pour transformer les conversations difficiles.

Environ 4 000 consacrés, venus du monde entier, ont conclu leur Jubilé dans la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, en renouvelant leur profession de foi à travers le Credo proclamé depuis les cinq continents, accompagné de signes symboliques, et en réaffirmant leur « oui » à la consécration comme « pèlerins de l’espérance sur le chemin de la paix ».

La Sœur Simona Brambilla, Préfète du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, avait présenté Marie comme modèle de vie consacrée : « Une vie consacrée à l’image de Marie devient un espace de relecture profonde de l’histoire, un regard prophétique sur la réalité, incarné par des “femmes et hommes des Béatitudes qui, même dans la tribulation, voient déjà l’invisible”.

Marie devient donc, un lieu de dialogue et de rencontre, un pont sur lequel les expériences et les sagesses diverses peuvent circuler, se rencontrer, s’échanger des dons ; elle devient un environnement sûr et respectueux où des relations de véritable réciprocité peuvent naître et grandir. 

Enfin, dans leur message final, les consacrés se sont engagés à être une présence d’écoute et de soin dans les lieux les plus éprouvés du monde, promettant de continuer à construire la paix à partir des plus pauvres et des plus invisibles.

Avec une espérance renouvelée et des outils de paix affinés, les participants quittent Rome, prêts à porter cette « harmonie féconde dans la diversité » sur les routes du monde.

Et la Sœur Simona Brambilla les a encouragés par ces mots : "Alors, allons-y, frères et sœurs ! Allons-y, pèlerins de l’espérance sur le chemin de la paix, en portant avec nous l’expérience vécue, pour la garder dans notre cœur et la partager avec ceux que nous rencontrerons!"